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La guerre de l'eau en Bolivie

       La guerre de l'eau, également connue sous le nom de " guerre de l'eau de Cochabamba " se déroula entre janvier et avril 2000 à Cochabamba plus précisément.  L'Etat vendit l'accès à l'eau à une multinationale Américaine, augmentant ainsi de 300% le prix de l'eau. Cette augmentation rendit l'accès à l'eau impossible pour la plupart de la population bolivienne. Par exemple, Cochabamba est une des villes les plus représentatives en ce qui concerne les inégalités, où l’on y distingue clairement deux quartiers de richesses opposées.  L'augmentation de 300 % du prix de l'eau devint alors un bien nécessaire inaccessible, vu le salaire de misère que gagnait la moitié de la population.

 

       La privatisation entraîna une révolte sociale mais l’Etat bolivien ne cessa pourtant pas d'aller contre la volonté du peuple. Avec cette démarche, il comptait récolter du bénéfice et ouvrir économiquement la Bolivie, la plaçant dans le marché mondial. Pour venir à bout de leur idée les dirigeants confirent la gestion à l'une des plus grandes entreprises d’ingénierie des États-Unis, Bechtel. Cependant, se fut un véritable échec, des multitudes de problèmes apparurent.

En effet, l'eau étant un besoin vital pour l'Homme, la population se mobilisa face à cette injustice. Le temps de réaction fût très rapide, dès le début du conflit, des associations, des syndicats et des paysans créèrent une Coordination pour l’eau, symbole de la vie. Comme pour chaque événement les médias prennent vite place au conflit, et font de la ville de Cochabamba « le symbole mondial de la résistance ». Les manifestations et les blocages ne cessèrent pas, des populations entières se mobilisèrent et plus particulièrement les femmes.  Face à la pression sociale du peuple, le gouvernement se vit obliger d’accepter toutes revendications.

               

       Bien que les médias ne mentionnèrent pas, comme à leur habitude en Amérique Latine, l’action des femmes pendant cette guerre, elles luttèrent et formèrent une résistance active. En effet, le problème du manque d’eau les concernait directement à cause de la place inférieur qui lui était et est encore consacrée. L’eau leur était  indispensable pour élever des enfants qui souffraient déjà souvent de malnutrition, et assurer l’hygiène des plus faibles, pour éviter la contraction de maladies pouvant s’avérer mortelles. Que se soit en se regroupant en associations le plus souvent clandestines, en participant aux combats armés qui furent livrés, en s’attaquant à plusieurs au gouvernement par la presse ou en créant des manifestations et blocus totalement féminins dans les rues, les femmes boliviennes se soulevèrent et défendirent le droit de la vie. Le rôle de ces femmes est énoncé dans le  film de Icíar Bollaín « También la lluvia Â», sorti en 2010, où des producteurs de film arrivent en Bolivie à Cochabamba pendant cette guerre et y découvrent la lutte du peuple.  Dès la 20ème minute, alors que les boliviens se démenaient pour pouvoir acheter un puits, les forces de polices viennent reprendre leur bien. On peut les voir casser les cadenas protégeant ce puits. Les premières intervenantes sont les femmes, certaines ont même leur enfant sur le dos. Il est hors de question pour elles de se laisser faire. Petit à petit, elles parviennent à faire reculer les forces de polices qui n’ont d’autre choix que de rebrousser chemin.

On oublie trop souvent que la femme joue un rôle important dans l’évolution et la vie sociale dans le monde, et particulièrement en Amérique Latine. Quand elle est écoutée, elle apporte un nouvel avis et une nouvelle perception des choses.

 

"También la lluvia"

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